Un policière chassée de l’ANATS pour avoir refusé le faux et le trafic des passeports relate les faits dans une lettre publiée sur son compte Facebook

 

“Mes sincères félicitations à mes camarades CP Nadjoua Nourene, OP Hairi et OP Abbas Abba Byo. J’ai lutté corps et âme pour protéger ma patrie contre les malfrats, mais malheureusement, on ne m’a pas compris. On m’a accusé de tous les maux, me surnommant même “Mariam Com Rejet” parce que je refusais les dossiers avec des manquements, adoptant une tolérance zéro.

 

Un jour, un administrateur m’a interpellée sur mes rejets, argumentant que je faisais trop. Ma réponse était claire: la police est prévention, et je rejette les dossiers incomplets pour faciliter les enquêtes ultérieures. Je maintenais mon refus de valider plus de 100 dossiers par jour malgré la pression, contrairement à mes collègues soumis à des quotas élevés.

 

Un jour, le chef du personnel m’a demandé de revenir à mon service d’origine sans motif clair. Je demande la raison, mais il prétend ne pas le savoir, renvoyant la question aux DG Anats/PN. Le DG de l’Anats refuse de me recevoir, laissant mes préoccupations non résolues.

 

Restée à la DGPN sans suite, j’ai sollicité l’inspection. Administrativement, on ne peut renvoyer un travailleur sans préavis. Mon requête a été bien gérée, mais mes avertissements sur la qualité plutôt que la quantité dans l’investigation n’ont pas été pris en compte.

 

Je soulignais le danger d’investiguer 200 à 400 dossiers par jour, mais mes paroles étaient ignorées. Vous m’avez fait partir pour ma ténacité, préférant la quantité à la qualité, mettant en danger les documents de voyage nationaux. Vous m’avez traitée de têtue, mais je refusais d’être complice d’un désordre patriotique.

 

Aujourd’hui, en tant que gestionnaire de la circulation routière, je remercie mon Seigneur pour mon élévation. Les problèmes à l’Anats résident dans l’investigation et la vérification, le moteur essentiel. Je plaide pour la nomination des personnes compétentes, mettant en garde contre la partialité et appelant à la préservation de notre patrie.

 

Un passeport n’est pas qu’un document administratif; entre de mauvaises mains, il est aussi dangereux qu’une arme”.

 

Commissaire principal de Police Mariam

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