Au Tchad, à peine quelques heures après la réunion de haut niveau consacrée à la sécurité des populations et de leurs biens, présidée par le Chef de l’État Mahamat Idriss Deby Itno, un incendie s’est déclenché dans un dépôt de munitions militaires.
Cet incendie a causé d’importantes détonations qui secouaient et vibraient des habitations à plusieurs kilomètres de rayon du lieu du drame, causant de la panique dans la capitale. Si le bilan en pertes en vies humaines est difficile encore d’être établi, l’on note cependant des pertes énormes en matériel.
Des débris des obus ont atterri dans les domiciles à proximité du lieu de drame.
Le Président de la République Mahamat Idriss Deby via sa page Facebook, a indiqué qu’une enquête devra être ouverte afin de » situer les responsabilités ».
«Un incendie dans un dépôt des munitions au camp de la réserve stratégique a provoqué des dégâts humains et matériels. Paix aux âmes des victimes, sincères condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement aux blessés» a précisé le Président de la République avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes et situer les responsabilités.
La question qui taraude l’esprit des Tchadiens et des observateurs c’est, pourquoi ce drame s’est -il exactement intervenu juste quelques heures après la réunion sécuritaire? Serait-ce un hasard ou un acte pré-médité ?
Dans le rang de l’opposition, des voix s’élèvent et des interrogations sans réponses plombent. Pour le Président du parti UDP, Max Kemkoye, le pouvoir de Mahamat Deby, qui compte sur la force des armes pour perdurer son règne prend un coup dur par ce drame. Il estime que ‹‹ les Tchadiens ont mille fois la chance de mourir par les armes et mille fois de mourir pauvre à cause des armes pour la sécurité d’un homme ».
Me. Bongoro Théophile du parti PRET, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 06 mai dernier plaide pour sa part à une prise en charge juste et équitable des victimes.
Les détails les plus clairs de cet inédit incendie seront donnés progressivement, car, les opérations de débrayage des lieux sont en cours.