Le ministre de la santé publique et de la prévention Dr Abdelmadjid Abderahim a présidé ce matin les travaux de formation en nutrition spécifique et sensible pour l’ensemble des 23 provinces du Tchad.
La malnutrition demeure un problème de santé publique qui entrave le développement socio-économique du Pays. Au Tchad, les résultats de l’enquête nationale de nutrition SMART réalisée en 2022 ont démontré que sur le plan national, la malnutrition aigüe globale a été estimée à 8,6%. Cette prévalence est en dessous du seuil élevé de 10%, fixé par l’organisation mondiale de la santé.
La cheffe adjointe du Programme Alimentaire Mondial Mme Valérie Trambelu a souligné que la mise en œuvre des activités de formation au niveau des différentes provinces revêt d’une grande importance et requiert l’engagement de toutes les parties prenantes clés de la nutrition. La mutualisation des efforts et le renforcement du dialogue entre les acteurs s’avèrent nécessaires a-t-elle indiquée.
Juan Ignacio Gallardo Martin, chargé de programme santé nutrition à la délégation de l’Union Européenne au Tchad, a pour son part précisé que son institution est fortement engagée sur les questions de la malnutrition au côté du Gouvernement du Tchad. Le projet FORMA-NUT financé par l’Union Européenne, contribue aujourd’hui à renforcer la capacité en nutrition des différents acteurs et à long terme à la réduction significative et durable de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à l’échelle nationale.
Ouvrant les assises, le chef du département de la santé publique et de la prévention Dr Abdelmadjid Abderahim a déclaré que la problématique de la malnutrition constitue une réelle préoccupation des plus hautes autorités du pays notamment le président de Transition General Mahamat Idriss Deby Itno. Le secteur de la santé est fortement malmené par cette pathologie et la prévalence de la malnutrition dans la bande sahélienne est de 30%. Il a souligné qu’au Tchad, une étude réalisée en 2016, a révélé que 22, 2% des enfants redoublent la classe à cause de la malnutrition chronique et 56, 4% de la population en âge de travailler souffrent de la malnutrition chronique. Pour lui, Cette forme de la malnutrition chronique est la plus dangereuse ; car elle impacte sur la croissance des enfants et réduit le quotient intellectuel, ainsi, elle prive le pays des bras valides et des intellectuels.
La malnutrition a des causes multiples et sous-jacentes qui nécessitent l’implication de tous les secteurs de développement avec des interventions holistiques et une approche multisectorielle et c’est dans cette optique que le projet FORMAT-NUT a été formulé pour répondre à ces situations a ajouté le ministre. Ce projet qui intervient dans le cadre des formations en nutrition spécifiques et sensibles, vient à point nommé pour combler le gap sur le renforcement des capacités des ressources humaines et organisationnelles a fait remarquer Dr Abdelmadjid Abderahim
Dari Infos avec Ministère de la Santé Publique