Qu’est-ce qui s’est passé ?
Première leçon : c’était une guer.re entre puissances étrangères. KAKA a eu suffisamment le temps de la préparer et de la gagner. Uniquement en jouant les cartes du réalisme politique, sans aucune base idéologique. Mais presque tout le monde l’a sous-estimé. N’est-ce pas ? Y compris ses adversaires. Tout le monde s’est moqué de sa candidature, de son niveau d’expression, etc., alors que c’est le type le mieux entouré jusque-là. C’est un avantage qui ne va pas toujours de soi. Il a hérité d’un système dont certains cerveaux sont encore vivants. Et ces gens n’ont pas dormi !
Deuxième leçon : SUCCÈS a été désagrément surpris au dernier moment. Il n’a pas assez rapidement revu ses cartes de co-pilote. Parce que ses quelques partenaires étrangers qui lui restaient l’ont encore doublé comme par le passé. Il sait exactement ce qui s’est passé. Échec cuisant. Parcours épuisant…en si peu de temps au “cœur du Gouvernement”. Quel sera son avenir politique après qu’il a dit “Tout est accompli” ? L’histoire retiendra que la présidentielle de 2024 a été organisée par deux “frères” qui se trouvaient tous à la tête du pays..sans rupture. Et le peuple dans tout ce film ? C’était presque un alibi. Au fond, sincèrement, personne ne comptait vraiment ni sur lui ni sur cette élection ! On sait que c’est un peuple facilement manipulable et influençable. Son immaturité politique est devenue légendaire. Lire Gustave Lebon, in “Psychologie des foules” !
Et pour la suite des choses ?
Si la même posture de lutte se poursuit, rien à faire, nous serons encore bercés et bernés pour des années, voire des décennies ! Mais si la sagesse prend le dessus, l’espoir sera permis. Parce que le changement que nous appelons de tous nos vœux doit définitivement s’inscrire dans l’intelligence collective et dans la durée, indépendamment de nos petites personnes et de nos égos. Il doit nécessairement être un processus rigoureux, collectif, global, pas un jeu d’improvisation. J’ai envie de dire qu’on ne fait pas la révolution en étant politicien ! Surtout pas au Tchad. C’est de l’imposture ! Donc, il faudra se poser et tout reconfigurer, tout questionner, tout décortiquer, en travaillant davantage sur les consciences, les croyances et les engagements, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest…sans oublier le Centre.
Ce changement ne sera véritablement irréversible que si la formule et la méthode changent ! Parce que nous sommes encore sociologiquement trop divisés chez nous, contrairement à d’autres peuples africains. Parce que vol ou pas, il faut désormais de nouvelles cartes ! C’est de cela qu’il s’agit !”
Par Don Ebert