Les imperméables en plastique polluent la commune de N’Djamena

Débarasser la capitale tchadienne des déchets se revèle davantage difficile pour les autorités communales. La nouvelle saison des pluies entraine dans son sillage un autre stock de plastiques non biodégradables dont la gestion sucscite inquiétude et interrogations. Constat.

La commune de N’Djamena vit au rythme des imperméables en plastique à courte durée de vie, lorsqu’il pleut. Ils sont de toutes les couleurs et proposés par les vendeurs ambulants aux consommateurs surprise par la pluie. Une solution de fortune qui permet à de nombreuses personnes de maintenir leur déplacement ou vaquer à leurs occupations. Légers et pratiques, ces plastiques se vendent comme des petits pains le long des grandes voies, au point d’arrêt des bus et autour des marchés au prix de 500FCFA.

Le gral fait l’affaire temporaire des vaccanciers qui preparent la rentrée scolaire de l’informel et présente une Valeur Ajoutée certaine pour leurs clients, il porte en lui un coût envirommenental et sanitaire potentiel inevitable. Eunfouis dans le sol, les plastiques à courte durée de vie, par nature non recyclables, peuvent polluter les eaux souterraines. Avalés par les animaux, ils peuvent provoquer leur suffocation et leur mort. Ceux qui sont emportés par le vent perturbant les habitats naturels. “Les gens et la planète souffrent profondément des effets de la pollution plastique”, a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, secrétaire exécutive du Comité Intergouvernemental de Négociation sur l’instrument international juridiquement contraignant au sujet des plastiques.

Le Tchad fait face à la proliferation des plastiques non biodégradables depuis plusieurs années. Selon L’Association Agir pour le Développement Durable (2AD), dans un rapport de sensibilisation en 2021, le Tchad produit annuellement 20 tonnes de déchets plastiques par an dont 19,7 pour la seule ville de N’Djamena.

Les plastiques sont visibles dans les fleuves, décharges publiques, caniveaux et à l’air libre. L’alerte de certaines Organisations Non Gouvernementales est un indicateur clair de l’insuffisance d’une politique publique efficace contre le phénomène. De mémoire, les autorités communales, ont par un arrêté de 2009, interdit l’utilisation des plastiques appelés habituellement “ledas”. Treize années après, cette mesure dissuasive ne porte pas de fruit.

Les sociétés situées en périphérie de N’Djamena continuent de produire les plastiques tandisque les importateurs augmentent leurs commandent. En clair, un seul arrêté n’aura pas été suffisant pour endiguer la proliféartion croissante des plastiques non biodégradables. Les autorités communales ont-elles mené une étude diagnostique pour identifier les justes causes? Ont-elles assoicié les autres acteurs sensées apporter leur expertise par rapport au problème? Ont-elles sensibilisé les citoyens avant de passer aux sanctions? Autant de questions après l’échec d’une lutte qui est loin de finir.

Succès Ngarpolo

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