L’emploi des jeunes demeure une épineuse question. Toutes les tentatives pour la quête d’une panacée sont toujours vouées à l’échec et la rupture entre jeunes et chômage semble être une équation difficile à résoudre si non impossible.
Parmi toutes les tentatives aucune d’entre elles n’a suscité un minimum d’espoir. Le Forum National sur l’Emploi, tenu du 15 au 17 octobre, a fait couler beaucoup d’encre mais aussi de salive. Entre appréciations et critiques, la réalité est là, inévitable.
Faut-il le reconnaître, sur la forme, l’organisation est bien faite, une méga foire, des invités de marque et des stands bien construits même si quelques insolites ont glissé obligeant les exposants à faire recours aux ventilateurs de leurs ménages.
Le fond est la partie la plus importante de ce que beaucoup d’internautes ont surnommé «l’éléphant blanc». Puisque celui-ci contient trop de zones d’ombres. Rien que la partie concernant l’appel à candidature a posé mille et un problèmes.
Au départ, les organisateurs ont annoncé retenir 50 candidatures de porteurs de projets qui devraient passer devant un jury. Mais à la grande surprise de tous, seulement 25 ont passé devant le jury pour finalement retenir 10 lauréats.
Et là encore il y a beaucoup de choses incomprises. Au-delà du premier lauréat qui aura une enveloppe de 4 millions, les 9 neufs autres restent confus, car même les organisateurs ont tâtonné sans donner une position exacte par rapport au montant qu’ils percevront.
De ce qui précède, il est bien normal si non salutaire de penser à une panacée par rapport cette question de l’emploi qui constitue un véritable goulot d’étranglement pour la jeunesse tchadienne. Seulement,la démarche entreprise n’est pas bonne. Beaucoup trop de tâtonnement.
Ce ne sont ni les projets qui en manquent moins encore les compétences, le problème pour la plupart des jeunes demeure, le financement. Comment comprendre qu’on investit des millions pour organiser un forum sur l’emploi sans être en mesure d’investir 10 millions sur le premier projet ?
Osons le débat, des forums même si ce n’est pas dans le secteur de l’emploi, on a organisé dans d’autres. Des pertinentes recommandations sont sorties lors de toutes les occasions seulement qu’elles n’ont contribué qu’à garnir les beaux tiroirs de l’administration publique.
C’est bien d’avoir osé mais la question de l’emploi demeurera un souci majeur tant qu’on ne mettra pas une politique sectorielle forte, dynamique et durable.
Ahmat Adoum Moussa Journaliste/Auteur