Lors d’un point de presse, animé ce dimanche 05 janvier 2025, le Président l’Associatiô des Jeunes pour l’Animation et le Développement Rural (AJADR) Deuba Rodrigue Tchoké a dressé le bilan de la mission d’observation des élections couplées du 29 décembre dernier.
L’objectif de ce point de presse est d’évaluer les élections couplées du 29 décembre dernier où l’AJADR a déployé des observateurs sur le terrain.
L’AJADR est l’une des nombreuses organisations accréditées par l’ANGE ayant suivi le processus électoral dans la province du Mayo-Kebbi Ouest et dans la zone Afrique.
D’emblée, l’AJADR a martelé qu’une élection est l’expression de la démocratie, où le citoyen choisit ses représentants pour porter sa voix à l’Assemblée nationale, au niveau départemental ou communal. Selon l’AJADR, pour la première fois dans son histoire, le Tchad a organisé à travers l’ANGE des élections couplées les 28 et 29 décembre dernier.
Durant sa mission d’observation, l’AJADR relève que les scrutins se sont relativement bien déroulés de façon pacifique même si selon elle, quelques imperfections voire irrégularités ont été constatées par ses observateurs.
Ce sont notamment le « manque de communication entre les responsables des bureaux de vote et les démembrements locaux de l’ANGE, la non-maîtrise du code électoral et du guide des électeurs par les membres des bureaux de vote.
L’AJADR ajoute en outre que certains électeurs ne retrouvaient pas leurs noms sur les listes électorales ou leurs listes sont envoyées dans d’autres villes alors qu’ils ont les cartes d’électeurs, la disparition ou le manque d’urnes destinées à certains bureaux de vote.
L’AJADR indique qu’au Bénin, les représentants de l’ANGE ont refusé l’accès aux observateurs, permettant ainsi le vote avec des cartes non récupérées, les délégués des candidats n’ont pas eu accès aux procès-verbaux pour la compilation des résultats.
Selon l’AJADR, le taux de participation aux élections des 28 et 29 décembre était faible dans les zones urbaines mais élevé dans les zones rurales.
Si certains attribuent cela à un appel au boycott, l’AJADR evoque deux raisons principales qui expliquent cette situation.
«La population a perdu confiance dans le processus électoral, car elle estime que les résultats de la présidentielle ne reflètent pas la réalité. Beaucoup jugent inutile de se fatiguer pour que leur voix soit ignorée. Certains candidats ont déclaré que, qu’ils soient votés ou non, ils étaient déjà élus.» a souligné Deuba Rodrigue Tchoké.
Au vu de ce constat, l’AJADR fait des suggestions notamment la recomposition de l’ANGE pour permettre la participation de tous les partis politiques pour plus de crédibilité et la révision du code électoral devant permettre aux délégués des bureaux de vote d’avoir accès aux procès verbaux dans l’optique de faire appel auprès du Conseil Constitutionnel et la Cour Suprême, 2 instances chargées de régler les contentieux électoraux.
Pour finir, l’AJADR félicite les électeurs qui ont fait preuve de sagesse et de non-violence durant la campagne jusqu’à l’élection. Selon l’organisation, aucun dégât majeur n’a été constaté; le vote s’est déroulé dans le calme et la quiétude.
L’AJADR n’a pas manqué de féliciter les forces de l’ordre, qui selon elle, ont accompli un travail remarquable pour assurer la sécurité des électeurs et des membres des bureaux de vote.
