Du projet de la vitrine, la ville de Ndjamena est-il devenue la poubelle de l’Afrique ?
Le constat est clair et amère. Il suffit de sillonner quelques artères de la capitale en cette saison de pluie pour se rendre à l’évidence de l’état inachevé et lent de travaux de curage de caniveaux et de l’incivisme citoyen.
Alors que l’on est en plein mois d’août connu pour sa forte pluviométrie, les travaux de curage des caniveaux peinent à avancer. Les agents chargés de curage font plusieurs semaines sur un même endroit alors que l’une des principales causes de l’inondation est le blocage des eaux de pluie par les ordures remplies dans les caniveaux. Ce qui empêche les eaux de circuler à travers ces caniveaux pour se déverser dans le fleuve.
Les services de la météo ont annoncé une forte précipitation cette année, chose qu’on vit déjà mais le curage traîne et inquiète la population. Est-ce par l’absence d’un suivi effectif de travaux par la Mairie ?
Pourquoi n’effectue-t-elle pas ces travaux de curage à temps ?
La Mairie devrait procéder à ces travaux avant la saison de pluie afin d’éviter ou d’alléger les risques d’inondation. Malheureusement, la Mairie a toujours joué au médecin après la mort chaque année après les cas d’inondation avec des conséquences économiques, sanitaires et sociales graves.
Face à cette situation où les caniveaux étant remplis d’ordures, l’on craint un risque d’inondation.
Aussi, certains citoyens ont-il transformé ces caniveaux en poubelle, en y déposant leurs ordures ménagères. Ce qui ne facilitent naturellement pas la circulation des eaux usées qui dégagent par la suite une odeur nauséabonde rendant ainsi l’environnement invivable dans certains quartiers.
L’on se demande donc si Ndjamena passe brusquement du projet de la vitrine de l’Afrique à la poubelle.
Pour éviter que la ville subit de nouveau l’inondation, les autorités tchadiennes sont interpellées pour le suivi des travaux de curage des caniveaux afin de faciliter le drainage rapide d’eaux pluviales. La population doit faire preuve de civisme.
Vivement que l’hygiène et l’assainissement de la capitale soit une préoccupation de tous!