Dans un contexte de dégradation de la paix, la société civile s’active pour apporter sa contribution. Les crise sociopolitiques, les conflits armés et les violations massives des droits de l’homme ont entraîné des déplacements massifs de populations, la destruction des infrastructures et des moyens de subsistance, ainsi que des pertes en vies humaines.
Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables dans ce contexte et prises pour cible des violences sexuelles et d’autres formes d’abus.
Les différents conflits quelles que soient leurs formes altèrent le tissu social et perturbent le développement.
C’est pour prévenir et résoudre pacifiquement ces cas de conflits que Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF) et le Réseau de Défenseurs de Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) a organisé le 27 décembre 2024 à N’djamena une formation en techniques de médiation et à la justice transitionnelle à l’attention de 25 jeunes issus de différentes organisations.
Cette Justice transitionnelle est définie par l’ONU comme « l’éventail complet des divers processus et mécanismes mis en œuvre par une société pour tenter de faire face à des exactions massives commises dans le passé, en vue d’établir les responsabilités, de rendre la justice et de permettre la réconciliation. ».
Le Président de DHSF Layibé Tourdjoumane a rappelé le contexte de la tenue de cet atelier mais aussi la volonté collective de bâtir un avenir fondé sur la paix, la justice et la réconciliation.
Il a souligné que les conflits sociopolitiques, les violations des droits humains et les crises armées en Afrique centrale, y compris au Tchad, ont laissé des blessures profondes au sein de nos communautés; ces blessures, pour être soignées, nécessitent des mécanismes adaptés, portés par des acteurs formés et engagés.
Considérant la médiation et la justice transitionnelle comme piliers fondamentaux dans la consolidation de la paix qui permettent non seulement de répondre aux exactions du passé, mais aussi de jeter les bases d’une réconciliation durable et d’un développement harmonieux, le Président de DHSF a invité les bénéficiaires à jouer un rôle actif dans les processus de paix et à transformer les conflits en opportunités de dialogue et de collaboration.
«Ensemble, œuvrons pour un Tchad où les conflits se résolvent par le dialogue, où les droits humains sont respectés, et où la justice transitionnelle devient une réalité pour tous.» a-t-il plaidé.
Le chargé de programme du REDHAC, Marcel MANI EPEE, représentant la Directrice Exécutive a invité les participants à une participation afin d’en tirer profit de différents points, tout les invitant à œuvrer pour la paix dans leurs milieux sociaux.
Vingt cinq (25 jeunes) jeunes filles et garçons défenseur(e)s des Droits Humains et journalises ont été formés à l’issue de cet atelier qui a pris fin par la remise des attestations.