A N’Djamena, la mendicité autrefois perçue comme un dernier recours pour des personnes vulnérables, est devenue un mode de vie pour certains adultes valides
La mendicité à N’Djamena est devenue un phénomène préoccupant, se transformant parfois en une véritable escroquerie pour certaines personnes valides.
Ce qui, à l’origine, était une pratique réservée aux enfants en difficulté, privés d’accès à l’éducation et aux soins, est désormais un mode de vie adopté par des adultes capables de travailler.
Ils se servent de leur situation sociale pour solliciter de l’aide de manière persistante, allant de porte en porte ou stationnant devant des institutions publiques, marchés ou hôpitaux.
Ce phénomène, en plus de nuire à l’image des personnes réellement dans le besoin, a un impact négatif sur la solidarité au sein de la population. En effet, les habitants deviennent de plus en plus méfiants, incapables de distinguer les véritables nécessiteux des escrocs.
Les plaintes se multiplient, certains dénonçant une exploitation de la charité publique pour des gains personnels. Cette situation, aggravée par la précarité croissante à N’Djamena, entraîne une réticence à aider ceux qui en ont réellement besoin.
Les discours utilisés par ces faux mendiants sont souvent bien rôdés, allant de demandes d’argent pour des fournitures scolaires à des récits de maladies ou de voyages impossibles à effectuer faute de moyens. Cela pousse la population à ne plus se fier à quiconque demande de l’aide, limitant ainsi les actes charitables qui étaient autrefois courants.
Il est essentiel de sensibiliser à l’importance du travail et de l’effort personnel pour s’en sortir dans des conditions de vie difficiles.
La facilité offerte par la mendicité peut mener à des dérives plus graves comme le vol, voire la violence. Cultiver une culture du travail, même dans les moments difficiles, est une voie plus durable et respectueuse pour améliorer les conditions de vie.
Kounchimné Gisèle/Dari infos