Mahamat Ahmat Lazina, président du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT), a tenu une conférence de presse ce mardi 19 novembre 2024 à son domicile à Amriguébé, dans le 4e arrondissement de N’Djamena.
Cet événement a marqué les dix ans d’existence de son parti, avec un bilan des actions menées depuis sa création en 2014.
Reconnu comme un parti d’opposition démocratique, le MNCT a traversé plusieurs défis. En 2016, la candidature de Lazina aux élections présidentielles fut rejetée par Idriss Déby Itno. Le parti a ensuite subi des répressions, notamment sous l’ex-ministre de la Sécurité, Ahmat Mahamat Béchir, conduisant à l’exil de Lazina en France et à l’arrestation de membres du parti. En 2021, le MNCT a participé à la création de la coalition Wakit Tama pour contester la candidature de Déby père.
Après l’instauration du Conseil Militaire de Transition, le MNCT a brièvement dirigé le ministère de la Jeunesse et du Leadership Entrepreneurial avant d’être évincé pour prétendu manque de solidarité gouvernementale. Le parti a également dénoncé des accusations judiciaires contre son leader, perçues comme une violation de ses droits, ainsi que l’emprisonnement de ses membres sous le régime de Mahamat Idriss Déby. Ces tensions ont mené à un accord signé le 7 février 2024 à Kinshasa sous la médiation de Félix Tshisekedi, permettant le retour de Lazina au Tchad.
Aujourd’hui, le MNCT reste mobilisé pour les élections législatives à venir, ayant présenté des candidats dans presque toutes les provinces, à l’exception d’Amdjarass en raison de contraintes logistiques. Implanté dans dix provinces, le parti réaffirme son engagement en faveur d’un climat électoral apaisé.