Saison des pluies à N’Djaména : la population renoue avec son calvaire endémique
Cette année, la saison des pluies a connu un peu de retard sur la capitale. Ce n’est qu’en juillet, que N’Djaména a enregistré les pluies diluviennes, inondant rues et maisons et plongeant ainsi la population dans la détresse, à l’instar des années précédentes.
Pour certains spécialistes autoproclamés de l’aménagement, les premières grosses pluies ont toujours fait des dégâts dans la capitale. Après quelques pluies, l’eau finit par retrouver son chemin. Et tout ira pour le mieux, affirment-ils avec assurance mais sans convaincre.
Ce qui n’est pas tout à fait exact, car certains endroits deviennent impraticables, ceci jusqu’à la fin de la saison. L’eau, au lieu de trouver son ” chemin ” y élit carrément domicile, soumettant contre son gré, la population à patauger, au concert nocturne des batraciens et la cohabitation difficile avec des reptiles sans oublier le retour en force de vedette moustique.
Ce 21 juillet 2024, après la pluie, la quasi-totalité des quartiers sont sous l’eau. Se mouvoir d’un point à un autre, relève d’un casse-tête chinois pour certains habitants de ladite ville.
Le comble est que certains marchés (de poissons et viandes) deviennent répugnants. On est à mille lieues du vœux pieux des autorités à faire de N’Djaména ” une vitrine de l’Afrique”.
Les marchés de poisson de Taradona de Chagoua dans le 7e arrondissement et celui de Dembé, par exemple, où asticots, boue, ordures sont mélangés, donnent envie de vomir.
Dans ces lieux crasses, les agents de la mairie collectent sans gêne, leurs taxes. On se demande si les autorités communales n’en ont pas conscience. Alors que c’est un phénomène endémique mettant en danger la santé publique.
Vivement que le gouvernement pense faciliter le déplacement/passage à la population en cette période. Et surtout aux différentes communes de ville de penser à L’hygiène de la population en aménageant les marchés au risque d’exposer la population à des maladies de tout genre et surtout au choléra.