La terre camerounaise s’est-elle révoltée contre nos enfants étudiants au point de les manger vivant mettant fin à leur rêve ? S’interroge Dr Cyrus Djangbeye Guelngar Evariste

“Il ne passe pas un seul jour où l’on n’est pas informé de la disparition de nos enfants qui sont au Cameroun dans le cadre d’études. Ils sont soit tués à coups de couteau, soit par empoissonnement soit par accident, de toutes les manières, la mort semble forte pour les arracher par tous les moyens.

C’est écœurant de ne plus revoir vivants ces jeunes qui sont pleins de vie, remplis d’ambitions et qui rêvent revenir donner de leur savoir à leur pays et cela aux prix de sacrifices inimaginables consentis par les parents souvent démunis et qui ne comptent que sur ces derniers pour la relève.

Ils sont partis pour ne plus revenir,

Ils sont partis pour être la proie des impies,

Ils sont partis pour être la chair des occultes,

Ils sont partis pour ne plus jamais revenir.
Que dire de leurs parents ?

Quelle consolation ? Jusqu’à quand continuerons à pleurer nos enfants ? Jusqu’à quand resterons-nous amorphes sans actions et dire tout simplement que c’est ce qu’aurait voulu Dieu ? Si ces jeunes sont allés sur d’autres cieux pour étudier c’est par ce que le système éducatif de leur pays les a déjà tués, ils n’avaient plus confiance en ce système qui humilie et qui tue. Cependant, la mort a, elle aussi traversé les frontières pour en finir avec eux. Choquant, écœurant, à la limite revolant.

Il y a eu récemment une descente des autorités tchadiennes au Cameroun et dans quelques sites universitaires dans le but de comprendre de plus près les causes de ces morts subites, mais quel rapport pour quelle action ? Du côté des autorités camerounaises, on n’a jamais eu échos d’un rapport rendu public sur ces cas de morts. Y-a-t-il eu des arrestations à ce sujet ? Y-a-t-il eu des enquêtes menées pour comprendre et apprendre les auteurs de ces crimes audieux?

Un conseil aux cadets qui étudient ailleurs que dans les universités de leur pays, sachez être sages et vigilants. Quand l’on sait qu’on n’a pas une force derrière, on fait attention et la prudence est conseillée à tous les niveaux. Il faut éviter des randonnées à la culture ivresse qui riment avec les femmes et autres. Eviter de prendre des appartements dans des quartiers périphériques, activer la solidarité qui consiste à maintenir le contact permanent avec les autres.

Je refuse cette atmosphère lugubre qui ne fait qu’engloutir des destinées aussi jeunes et des vies innocentes. Puisse Dieu vous aider alors que vous êtes encore là-bas, vous battant pour être utiles à votre pays.

Prudence, sagesse, accrochez-vous à Dieu.

Toutes mes condoléances aux familles qui ont perdu un fils , une fille , un de leurs au Cameroun dans le cadre d’études”.

Dr Cyrus Djangbeye Guelngar EVARISTE

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