Il y a exactement un an,  le 27 décembre 2023, les autorités tchadiennes ont fait naître dans les cœurs du corps judiciaire une lueur d’espoir pour des conditions décentes du travail. Depuis ce jour, l’on ignore jusqu’où ce projet a atterri.

Ni les acteurs judiciaires, ni la population tchadienne, en son rôle de surveillance de l’action gouvernementale, moins encore l’Assemblée Nationale (Conseil National de Transition) qui dispose du pouvoir de contrôler l’action du Gouvernement au nom du Peuple n’est située sur ce noble projet à hauteur de 12 milliards de francs CFA.

Le constat reste toujours amère en ce qui concerne les conditions de travail dans lesquelles se trouve l’actuel palais de Justice de N’Djamena. Les bureaux du Palais de Justice de N’Djamena sont saturés par manque d’espace, d’autres subdivisés entre le personnel de la Justice pour servir de bureaux et ceci dans un bâtiment en état de vétusté avancé.

Alors que les Palais de la Démocratie et de Toumaï sont bien construits et entrenus avec les services d’entretien possibles, les acteurs judiciaires se trouvent coincés dans ce qu’il convient d’appeler le «dépotoir de la Justice» qui dégage une forte chaleur surtout en période de canicule. Les magistrats siègent sous une forte chaleur capable de perturber leurs concentrations et susceptible d’avoir des conséquences sanitaires.

Pour rappel, le projet de construction du palais de Justice de N’Djamena qui s’étend sur 4 hectares et est composé principalement d’une bâtisse R+3 couvrant une superficie de 18 000 mètres carrés et comprenant 163 bureaux, des dizaines de salles de réunion et d’audience ainsi que diverses commodités pour un coût estimé à 12 milliards de francs CFA.

Depuis la pose pierre, le 27 décembre 2023 par le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence d’alors Dr Gali Ngothé Gatta, ce projet semble être classé dans les oubliettes et l’actuel palais de Justice de N’Djamena continue de montrer l’image de la négligence des autorités pour une Justice comme un baromètre de la Démocratie tant chantée dans les discours politiques.

L’on se demande donc face à ce constat, pourquoi un tel sort est réservé aux acteurs judiciaires ?

Peut-on espérer à l’instauration d’une véritable démocratie si l’on néglige la Justice ?

Malgré les multiples grèves du corps judiciaire réclamant les conditions de travail décentes, les autorités ont allègrement fait briller leur silence qui dénote une pure négligence.

MIVOURBE OLIVIER/Dari infos

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