Lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, le ministre tchadien de l’Environnement et du Développement durable, Idriss Saleh Bachar, a pris la parole lors d’une rencontre organisée par le Royaume-Uni, axée sur le financement climatique des États fragiles dont le Tchad. Dans son discours, il a mis en lumière les défis alarmants que ces pays rencontrent face aux effets dévastateurs du changement climatique.
Le ministre a indiqué que près de 1,3 milliard de personnes vivent dans des États fragiles, qui représentent environ 20 % de la population mondiale. Ces nations sont particulièrement exposées aux crises environnementales, avec une augmentation estimée de 30 % des pertes économiques dues aux catastrophes liées au climat d’ici 2030. Il a aussi évoqué la situation préoccupant des inondations au Tchad depuis 2022 ayant causé d’énormes dégâts matériels, des pertes en vies humaines ainsi que la disparition de plus 70 000 têtes de bétail.
Idriss Saleh Bachar a souligné que des investissements significatifs sont nécessaires pour aider ces pays à développer des stratégies d’adaptation. « Il est impératif que nous agissions maintenant », a-t-il déclaré. Il a proposé la création d’un Fonds pour la Résilience et l’Adaptation, qui viserait à financer des projets d’adaptation au changement climatique dans les États fragiles. Ce fonds pourrait permettre de renforcer les infrastructures et protéger les ressources naturelles, avec un objectif initial de 5 milliards de dollars sur cinq ans.
Le ministre a exhorté d’autres nations à se joindre à cet effort collectif et a rappelé que le changement climatique ne connaît pas de frontières et qu’il est de notre responsabilité commune d’assurer un avenir durable pour tous.