Subventions budgétaires des produits au Tchad : à qui profitent-elles ?

Au titre de l’année 2025 le gouvernement a consacré à nouveau l’exonération de plusieurs produits à l’importation, de la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

C’est pour lui une stratégie de redistribution de richesses, de lutte contre les inégalités et de développement des secteurs économiques fondamentaux. Les cibles sont les personnes vulnérables. Les mécanismes de l’opérationnalisation de cette dépense fiscale est captée par les riches au détriment des pauvres.

 

L’article 230 ancien du Code Général des Impôts au point 15, dans la loi de fiances 2025 énumère et reprend entièrement le nombre de produits exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée en 2024. Le secteur agro-sylvo-pastoral est celui qui bénéficie le plus de cet allègement fiscal.

 

Ce traitement fiscal préférentiel concorde avec la place que le gouvernement veut donner à l’agriculture, à la pêche et à l’élevage dans la création de l’emploi, de l’exportation, de l’industrialisation agro-alimentaire, de l’autosuffisance alimentaire, de l’emploi et de l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes.

 

Viennent ensuite les secteurs de la santé, de l’alimentation, de l’énergie, de l’éducation et des médias. Dans les mêmes secteurs, l’exonération s’étend à d’autres aspects que les produits. Quel que soit l’étendue de cette extension, le secteur agro-sylvo-pastoral demeure le plus grand bénéficiaire.

 

Les exonérations sont autorisées par le Conseil National de Transition pour le bien des personnes vulnérables. Dans les faits, elles sont captées et partagées entre les personnes de pouvoir, dans les secteurs public et privé.

 

Nombre de fonctionnaires et d’autorités publiques, chargés de la mise en œuvre des dépenses fiscales au bénéfice des groupes vulnérables trouvent plutôt une opportunité d’affaire à exploiter. Ils deviennent des commerçants contre le principe de l’incompatibilité entre le statut public et l’activité commerciale.

 

Ils empêchent la vulgarisation de ces mesures fiscales auprès de la population active et les exploitent à leurs propres fins. Sans information des facilités qu’offre le gouvernement, l’investissement des acteurs du secteur privé lucratif devient difficile.

 

Les jeunes s’intéressent peu à l’agriculture parce qu’ils la considèrent comme une activité au rendement incertain à cause du changement climatique et des moyens rudimentaires. Une vulgarisation ciblée des avantages les incitera à investir dans la terre et créer de la richesse pour eux-mêmes et pour la société.

 

L’autre maillon fort dans l’optimisation des mesures fiscales favorables du gouvernement sont les commerçants. Chargés de rendre le service de mise à disposition, les commerçants fixent le prix des marchandises exonérées sans tenir compte des avantages qu’ils ont reçu du gouvernement.

 

Dans le pire des cas, ils augmentent le prix des produits importés pour une marge supérieure à la normale. Les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs peinent ainsi à se procurer les intrants et les équipements sur le marché afin d’améliorer leur productivité. Par effet de domino, la production agro-sylvo–pastoral diminue puis provoque la cherté des produits alimentaires.

 

Depuis plusieurs années, parallèlement aux faveurs fiscales, les prix des denrées alimentaires grimpent au jour le jour. Elles n’ont rien changé dans l’amélioration des conditions de vie de la population.

 

Les perdants dans la dispensation des exonérations fiscales annuelles du gouvernement sont les consommateurs intermédiaires et finaux. La détérioration quotidienne des conditions de santé, d’alimentation et d’accès à l’énergie de la population montre à suffisance que les subventions fiscales ne profitent pas aux destinataires que sont les groupes vulnérables.

 

Si elles n’ont pas vocation à régler tous leurs problèmes, elles devraient améliorer sensiblement leur situation et les sortir de l’extrême pauv

reté.

 

La rédaction Au titre de l’année 2025 le gouvernement a consacré à nouveau l’exonération de plusieurs produits à l’importation, de la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

C’est pour lui une stratégie de redistribution de richesses, de lutte contre les inégalités et de développement des secteurs économiques fondamentaux. Les cibles sont les personnes vulnérables. Les mécanismes de l’opérationnalisation de cette dépense fiscale est captée par les riches au détriment des pauvres.

L’article 230 ancien du Code Général des Impôts au point 15, dans la loi de fiances 2025 énumère et reprend entièrement le nombre de produits exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée en 2024. Le secteur agro-sylvo-pastoral est celui qui bénéficie le plus de cet allègement fiscal.

Ce traitement fiscal préférentiel concorde avec la place que le gouvernement veut donner à l’agriculture, à la pêche et à l’élevage dans la création de l’emploi, de l’exportation, de l’industrialisation agro-alimentaire, de l’autosuffisance alimentaire, de l’emploi et de l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes.

Viennent ensuite les secteurs de la santé, de l’alimentation, de l’énergie, de l’éducation et des médias. Dans les mêmes secteurs, l’exonération s’étend à d’autres aspects que les produits. Quel que soit l’étendue de cette extension, le secteur agro-sylvo-pastoral demeure le plus grand bénéficiaire.

Les exonérations sont autorisées par le Conseil National de Transition pour le bien des personnes vulnérables. Dans les faits, elles sont captées et partagées entre les personnes de pouvoir, dans les secteurs public et privé.

Nombre de fonctionnaires et d’autorités publiques, chargés de la mise en œuvre des dépenses fiscales au bénéfice des groupes vulnérables trouvent plutôt une opportunité d’affaire à exploiter. Ils deviennent des commerçants contre le principe de l’incompatibilité entre le statut public et l’activité commerciale.

Ils empêchent la vulgarisation de ces mesures fiscales auprès de la population active et les exploitent à leurs propres fins. Sans information des facilités qu’offre le gouvernement, l’investissement des acteurs du secteur privé lucratif devient difficile.

Les jeunes s’intéressent peu à l’agriculture parce qu’ils la considèrent comme une activité au rendement incertain à cause du changement climatique et des moyens rudimentaires. Une vulgarisation ciblée des avantages les incitera à investir dans la terre et créer de la richesse pour eux-mêmes et pour la société.

L’autre maillon fort dans l’optimisation des mesures fiscales favorables du gouvernement sont les commerçants. Chargés de rendre le service de mise à disposition, les commerçants fixent le prix des marchandises exonérées sans tenir compte des avantages qu’ils ont reçu du gouvernement.

Dans le pire des cas, ils augmentent le prix des produits importés pour une marge supérieure à la normale. Les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs peinent ainsi à se procurer les intrants et les équipements sur le marché afin d’améliorer leur productivité. Par effet de domino, la production agro-sylvo–pastoral diminue puis provoque la cherté des produits alimentaires.

Depuis plusieurs années, parallèlement aux faveurs fiscales, les prix des denrées alimentaires grimpent au jour le jour. Elles n’ont rien changé dans l’amélioration des conditions de vie de la population.

Les perdants dans la dispensation des exonérations fiscales annuelles du gouvernement sont les consommateurs intermédiaires et finaux. La détérioration quotidienne des conditions de santé, d’alimentation et d’accès à l’énergie de la population montre à suffisance que les subventions fiscales ne profitent pas aux destinataires que sont les groupes vulnérables.

Si elles n’ont pas vocation à régler tous leurs problèmes, elles devraient améliorer sensiblement leur situation et les sortir de l’extrême pauvreté.

La rédaction

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