Le criquet, un aliment très apprécié par de nombreux Tchadiens, notamment les habitants de N’Djaména. Dans les rues de la capitale, les odeurs de criquets frits attirent irrésistiblement les passants. Pour les amateurs, il est presque impossible de résister à l’envie d’en acheter. Mais les conditions de préparation laissent à désirer.

Cependant, derrière ce plaisir gustatif, se cache une réalité préoccupante : les conditions de préparation des criquets par certaines vendeuses sont sujettes à caution. L’hygiène est négligée voire totalement ignorée.

Il n’est pas rare de voir des vendeuses laver les criquets dans des bassines utilisées également pour laver les enfants ou les linges. Comme si cela ne suffisait pas, elles étalent les criquets sur des sacs posés à même le sol, dans des lieux parfois insalubres où des enfants jouent tout autour. Ces pratiques posent de sérieuses questions sur la santé publique.

Cette absence d’hygiène expose les consommateurs à des risques d’intoxication alimentaire. La contamination des criquets par des bactéries ou des microbes présents dans un environnement sale peut entraîner des maladies graves. La santé des clients est ainsi mise en danger, au détriment du simple profit.

Les vendeuses doivent prendre conscience de l’importance de l’hygiène dans la préparation des criquets. Utiliser des outils propres et respecter les normes sanitaires est essentiel pour préserver la santé des consommateurs.

Aux consommateurs, il est important d’être vigilant et d’acheter uniquement auprès de vendeuses respectant des conditions d’hygiène acceptables. Il est recommandé d’en acheter qu’auprès des vendeuses qui n’exposent pas leurs marchandises à la merci de la poussière.

À la police sanitaire, il serait nécessaire de mettre en place des contrôles réguliers et des campagnes de sensibilisation pour garantir une meilleure sécurité alimentaire dans les rues de N’Djaména.

Si les criquets restent un aliment emblématique de la culture tchadienne, leur préparation et leur vente doivent être encadrées pour protéger les consommateurs. Chercher à gagner de l’argent est important, mais la santé des clients doit toujours être une priorité. Ensemble, vendeuses, consommateurs et autorités peuvent contribuer à faire de ce mets un plaisir sans risque.

Kounchimné Gisèle/ Dari Infos

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