Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), a organisé ce lundi, 25 novembre 2024 au Centre Al-Mouna la formation des formateurs sur les boycotts des élections sous les slogans : « Agir pour les élections transparentes » et « Pas d’élections illégales pour des institutions illégitimes ».
Ouvrant la formation, le porte-parole du GCAP, Max Kemkoye a indiqué que cette session est initiée pour 300 formateurs des formateurs qui seront déployés dans 19 provinces à l’effet de former 5.700 activistes politiques de terrain pour la mise en œuvre du boycott actif et des autres actions stratégiques relatives à la révolution électorale. Selon lui, le contexte électoral où ils en sont arrivés est un circuit fermé, savamment pensé et organisé dans les antis chambres de la junte.
Il a poursuivi en soulignant que le pouvoir en place et ses alliés d’alors et d’aujourd’hui ont pris conscience que les Tchadiens n’accepteraient pas la succession dynastique après 30 ans de règne du père se sont rendus compte qu’ils vont prendre totalement toute confiance des populations si les choses se déroulent à la régulière. C’est pourquoi, selon Max Kemkoye, avant de lancer les opérations électorales, ils ont pris les Ordonnances 8, 9, 10 et 11 pour suspendre définitivement toutes les libertés de réunions et de manifestations.
« Aller à ces élections, c’est comme aller au ring pour boxer les mains attachées au dos. Aller à ces élections, c’est enterrer toutes les garanties de transparence électorale, c’est enterrer tout espoir de libertés et de démocratie, c’est permettre aux prédateurs de faire des lois pour s’accaparer légalement de toutes les ressources nationales après s’être accaparé des propriétés bâties et non bâties de l’État, de l’or, du pétrole, du ciment, des terres agricoles, soumis les 42 commis, bref, c’est enterrer le peu de dignité qui reste aux Tchadiens. », a-t-il précisé.
Pour finir, Max Kemkoye a fait savoir que le GCAP a fait ce choix de ne pas participer à ce simulacre d’élections en refusant de présenter des candidats, en déniant toute légitimité à ce processus électoral et aujourd’hui jusqu’au 29 décembre, à appeler les populations à refuser de voter tout en agissant pendant et après ces élections. Aux participants, le porte-parole du GCAP leur a exhorté d’être attentifs aux techniques et stratégies innovantes afin de les retransmettre aux autres à l’intérieur du pays pour former les comités d’actions et de mise en œuvre de ce boycott actif qui l’un des moyens de la révolution électorale lancée par le GCAP.