L’UDP face aux défis électoraux et à la crise de gouvernance au Tchad
L’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) a tenu sa rentrée politique ce samedi 19 octobre 2024, marquée par l’installation de son nouvel exécutif national.
Lors de son discours, le président de l’UDP, Max Kemkoye, a dénoncé la crise politique actuelle au Tchad et la « main-mise militaire » sur le pouvoir depuis avril 2021. Il a fustigé la gouvernance actuelle, marquée selon lui par une accumulation de crises : inondations, famine, et instabilité politique, sans réponse adaptée.
Kemkoye a particulièrement critiqué la manière dont le gouvernement organise les élections, soulignant une absence d’égalité et de transparence dans le processus électoral. Il a dénoncé le fait que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et ses alliés cherchent à monopoliser le pouvoir en excluant l’opposition. En dépit de ces critiques, l’UDP refuse de participer aux élections, estimant que celles-ci sont biaisées et organisées pour maintenir le statu quo.
Le président de l’UDP a également souligné les menaces pesant sur la souveraineté du pays, notamment par des « prêts douteux et des alliances géopolitiques contestées, comme avec les Émirats Arabes Unis ». Il appelle à une mobilisation générale pour empêcher ces élections jugées illégitimes et prône un changement radical afin de libérer le pays des griffes de ce qu’il appelle un régime dictatorial.