Le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable HASSAN BAKHIT DJAMOUS a participé ce 18 novembre 2024, aux côtés des autres Ministres Africains en charge de l’Environnement à un panel à l’occasion de la COP29.
Placée sous le thème « Sécurité et Diplomatie de l’eau en Afrique de l’Ouest et au Sahel : Exploiter la Coopération Régionale et l’Engagement du Secteur Privé pour Répondre aux Défis Induits par le Changement Climatique », cette table ronde s’est déroulée en présence des techniciens du Ministère en charge de l’Eau, du Secrétaire Général Nour Saleh Haggar et la Directrice Générale Adjointe des ressources en eau Ache Tahar Sougoudi.
Le Ministre de l’Environnement a au cours de son intervention souligné que la gestion durable de l’eau n’est pas seulement une question environnementale, c’est une question de survie, de paix et de prospérité pour nos populations. Le Lac Tchad étant l’un des écosystèmes les plus emblématiques de notre région a perdu près de 90 % de sa superficie au cours des six dernières décennies.
Il a également souligné le caractère exacerbé des effets du changement climatique, marqués par une réduction des précipitations, une augmentation des températures et une variabilité climatique accrue.
La diminution des ressources en eau dans le bassin du Lac Tchad qui a des conséquences dévastatrices pour les communautés a été un point sur lequel le Ministre de l’environnement a largement présenté tout en appelant une coopération régionale renforcée et une gouvernance transfrontalière efficace.
« L’assèchement du lac a amplifié la concurrence pour l’accès à l’eau et aux terres arables, aggravant les conflits entre agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Ces tensions s’ajoutent à une insécurité persistante, exacerbée par la présence de groupes armés et de mouvements terroristes dans la région », indique le Ministre HASSAN BAKHIT DJAMOUS.
À travers cette assise, le Tchad à réaffirmé son engagement à jouer un rôle actif, en facilitant le dialogue et la coopération avec les pays voisins et partenaires régionaux et appelle à privilégier des solutions basées sur la nature et investir dans des infrastructures vertes pour restaurer les écosystèmes dégradés du bassin et garantir l’accès durable à l’eau.
«La diplomatie de l’eau dans le bassin du Lac Tchad doit aller au-delà des discussions intergouvernementales et impliquer activement les communautés locales, les chefs traditionnels, et les représentants des groupes d’utilisateurs de l’eau, y compris les agriculteurs et les éleveurs ». a t-il insisté