Le président de transition burkinabè Ibrahim Traoré a eu un langage franc et direct pour s’adresser aux burkinabés et autres africains.
Dans son message plein de confiance et d’un style de langue accessible à tous, Ibrahim Traoré n’a pas accusé la Côte d’Ivoire ni le Bénin comme prétendent certains médias propagandistes occidentaux.
Il a plutôt affirmé avec preuve que la Côte d’Ivoire héberge deux bases militaires françaises et comme nous l’avions publié il y a 2 jours, la manigance française visant à désarçonner l’AES qui constitue pour la France et ses alliés, une spectre à s’en découdre, à travers la Côte d’Ivoire de Ouattara, n’est plus un secret.
La patate est très chaude entre les mains de Ouattara, “visiblement coincé par la pression française à déstabiliser” autant que faire se peut, l’AES afin de ‘’pouvoir’’ briguer le 4e mandat et la vigilance du Burkina Faso et d’autres pays et ses amis de l’AES.
Pour le cas du Bénin par exemple, la récente petite histoire nous rappelle que la même France a éveillé le désir, par plusieurs fois, sans succès, de faire passer systématiquement les armes à l’effet de mettre en ruine le régime de transition.
Cette dénonciation d’Ibrahim Traoré, pour mieux la contextualiser, serait l’une des résolutions ‘non dites’’ prises lors du premier sommet de l’AES la semaine dernière au Niger. Une perte en vitesse catastrophique pour l’Occident !
La sonnette d’alarme
Le président Ouattara et son homologue béninois doivent comprendre par cette sortie publique anti-française et panafricaniste d’Ibrahim Traoré que les donnes du néocolonialisme ont changé.
Le sentiment hostile à la politique dont le vent a soufflé depuis le pays depuis près d’une décennie s’emparera à ce rythme de toute l’Afrique d’obédience occidentale. La sonnette d’alarme pourrait mettre fin à toute diversion fortuite.
Les États alliés à l’image du Tchad de Mahamat Idriss Deby Itno, élu il y a un peu plus de deux mois, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara qui devrait rendre tabliers selon la constitution, le Bénin de Patrice Talon devenu très impopulaire et le Togo de Faure Ngassinbé, semi dictateur au col blanc doivent en tirer énormément de leçon.
La hargne de l’Occident contre les Chefs d’États de l’AES ne saurait porter de fruits. Le soutien dont ils bénéficient de leurs populations méritent qu’une attention y soit portée. Ni Assimi Goita, ni Ibrahim Traoré encore moins Abdourahmane Tiani ne s’inscrivent dans un populisme béat.