N’Djaména est dans l’eau. La saison de pluies se poursuit, et avec elle, une crise d’infrastructures qui met à mal la vie quotidienne des habitants. La mairie du premier arrondissement fait l’objet des vives critiques pour son inaction en matière d’aménagement des rues principales. Alors que les pluies rendent les voies d’accès impraticables, aucun travail significatif n’a été entrepris pour remédier à cette situation, ne serait-ce qu’une benne de remblais. Les rues principales sont meublées de creux et de bassins sceptiques qui provoquent d’accidents et de pannes d’engins.
Les habitants se retrouvent plongés dans un véritable calvaire. Les rues sont inondées et les déplacements deviennent de plus en plus difficiles. Ce manque d’entretien ne fait qu’aggraver les conditions de vie déjà précaires de nombreux citoyens. Les plaintes fusent, mais restent souvent sans réponse.
Le rackett des policiers municipaux
Pire encore, des commerçants qui tentent de maintenir leur activité au bord de ces voies en piteux état doivent faire face à une autre problématique : le racket par certains agents de la commune. Ces derniers exigent des paiements pour permettre aux commerçants de continuer leurs activités, malgré les conditions désastreuses dans lesquelles ils évoluent. Cette situation soulève des questions sur la transparence et l’intégrité des pratiques au sein de l’administration municipale. Les boutiquiers payent environ 3000 francs tous les mois contre les activités commerciales pénibles et sans accompagnement.
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Les habitants se demandent où vont les recettes municipales. Alors que les taxes et impôts sont perçus régulièrement, il semble que peu d’investissements soient réalisés dans l’amélioration des infrastructures. Cette situation engendre un climat de méfiance envers les autorités locales et appelle à une prise de conscience urgente.
Il est impératif que la mairie prenne ses responsabilités et agisse rapidement pour améliorer la situation. Les citoyens méritent des infrastructures dignes et un environnement propice à leurs activités économiques. Sans action concrète, le désespoir risque de s’installer durablement dans ce premier arrondissement de N’Djamena.